Les micro
crédits : comment ça marche ?
Depuis 1999, le Comité a doté ainsi 13 associations
(toutes sauf une gérées par des femmes)
d’un capital initial de 300 000 F CFA chacune (soit environ 450 €).
En contre partie, l’association se doit d’être
constituée (présidente, trésorière, secrétaire etc.). Une convention est signée
entre le CAS et l’association afin de garder trace de l’investissement
financier initial.
Chaque association
regroupe entre 50 et 100 femmes. Le
capital initial est ainsi réparti sous forme de prêts entre les adhérentes,
soit en parts égales, soit selon les besoins de chacune.
Les prêts oscillent
ainsi entre 3000 F CFA (4,50 €) et
parfois se montent à 15 000 F CFA).
Les taux sont en
général de 10% (qui peuvent nous paraître élevés, mais fixés par elles-mêmes et très compétitifs par
rapport à d’autres offres privées).
Ce capital permet par
exemple l’achat de semences de manière indépendante et sans avoir recours à des
taux d’usure prohibitifs appliqués par les commerçants ou grossistes, ….. Après
la récolte des oignons les ventes permettent alors en avril de rembourser à la
« banque » le capital investi et les intérêts. Le capital s’accroît
donc et l’année suivante, le nombre de bénéficiaires peut être accru ou les
prêts augmentés.
Dans chaque
association, les prêts effectués et les
remboursements sont enregistrés sur un cahier. Le capital n’est à nouveau
redistribué que lorsque la totalité du prêt antérieur plus les intérêts est
rentré en banque : une mesure extrêmement stimulante et qui développe la
co-responsabilité dans le bon fonctionnement du micro crédit.
Lorsque cela est
possible, nous veillons à doter l’association d’une « Aide à la
gestion » car l’analphabétisme ne facilite pas toujours le bon déroulement
des opérations et des enregistrements.
C’est ainsi que lors de
la dernière mission, nous avons pu rencontrer 8 des 13 associations, valider
leur enregistrement comptable et être à l’écoute de leurs projets. Plusieurs
nous demandent en effet d’accroître le capital initial, demande que nous honorons
sous réserve de constat d’une bonne gestion des fonds.
Nouvelles associations en 2005
La
poursuite de nos actions dans ce domaine a conduit à la création de 3 nouvelles
associations
Association "Mi-Turu" de femmes de
Barou-Kou
Associations " Soturu Belem" qui signifie "Celles d'une même
parole", de femmes de Kamba Ganda-Kelemon
Association " Monohiré" qui signifie
"Le rassemblement", de femmes de Bongo
Augmentation du capital de l'association
"Birébadio" qui signifie "Le travail est obligatoire", de
femmes de Terelli. Ici, l'avance supplémentaire a été consentie du fait d'un
très grand nombre de femmes concernées, de l'extension à d'autres quartiers et aussi au vu de la
bonne gestion des comptes.