La journée d’une femme à Sangha perçue par un membre du Comité en mission visiteuse

Dès 6 heures du matin, alors que le jour n’est pas encore levé, on les entend passer, silencieuses et déjà laborieuses.

Où vont-elles si tôt avec leur charge posée sur la tête ? Dans leurs champs d’oignons où va  commencer le va et vient, de l’eau au champ, du champ à l’eau.

Ils sont bien verts ces champs d’oignons, ici à OGOL DÂ, mais vivement la récolte car l’eau, qui n’est hélas pas tombée en abondance cette année se tarit à vue d’œil.

Plus loin, à Diamini, c’est la récolte. Certaines sont dans les champs, leur bébé assis près d’elles, avec leur outil elles recueillent les oignons en les sortant de terre.

 

¡Récolte des oignons à Diamini

 

D’autres, plus loin, les écrasent au pilon sur le rocher puis les foulent au pied. Il est midi quand nous passons et il fait très chaud quand on travaille.

Un groupe fait les boulettes qui vont sécher au soleil. Des tas verts et des tas blancs sont déjà en train de sécher. Il fait presque nuit quand elles rentrent chez elles, silencieuses, harassées, où le travail continue, celui du foyer.

Comment ne pas avoir envie de les aider en rapprochant le point d’eau de leurs champs ? En mettant un moulin à mil dans leur village ? En retenant l’eau pour faciliter les cultures ? En alimentant la pharmacie pour qu’elles puissent accéder aux soins ?

 

Une volonté forte : travailler en synergie avec les autres ONG œuvrant au Pays Dogon.


Plusieurs ONG œuvrent au Pays Dogon.  Le Comité est certainement la plus ancienne.

Nous avons entrepris une démarche active auprès de ces principales ONG, de manière à mieux se connaître, à identifier nos domaines d’action et surtout à éviter de faire « double emploi », face parfois à des demandes multiples et répétées faites par nos amis Dogon.

On peut ainsi envisager des projets en commun ou complémentaires : collaboration à la banque alimentaire, mise de fonds en commun pour un projet important  et dont nos finances propres ne peuvent assurer la prise en charge. D’ores et déjà, cette démarche trouve un écho positif et nous espérons pouvoir prochainement faire état de plusieurs projets en commun.                    


L’alphabétisation et les femmes


Elles se sont exprimées ces femmes réunies autour de nous, un soir, leur ouvrage à la main, pour nous dire merci mais aussi pour nous dire qu’elle étaient déterminées pour apprendre à lire et à écrire.

Elles le savent et nous l’avons compris, elles sont de bonnes gestionnaires, sont bien organisées, et conscientes de ce qui leur fait défaut pour avancer encore et encore. Elles ont un lieu, elles ont  la volonté, elles savent qu’elles devront travailler  en dehors des cours, elles sont une trentaine : elles ont besoin qu’on les aide pour le matériel, et pour le salaire de l’enseignant(e). Une heure par jour, au début, puis on adaptera.

Nous avons cherché et rencontré  sur les conseils de Sékou Dolo notre représentant à Sangha, une femme (qui a enseigné 3 ans à l’école de Sangha) prête à donner ces cours d’alphabétisation en français.

Ce projet est à étudier, à chiffrer. Ce  sera fait lors de notre prochain conseil d’administration. Décision sera prise. Grâce à vous ? Sûrement. 


 

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