Ce
sont les femmes de l'association " Ama Ogobara " qui ont émis le
souhait d'une structure qui pourrait accueillir leurs plus petits avant
l'entrée à l'école primaire, par souci de les éveiller à une éducation
pré-scolaire.
Mais
il fallait un local. Elles préconisaient de réhabiliter l'ancienne école en
banco ; celle-ci était dans un état de délabrement tel que le CAS ne pouvait
prendre en charge les frais de réfection. Un bureau d'architectes hollandais a accepté de remettre en état ce
bâtiment (c'est elle qui a réalisé le bâtiment de la bibliothèque pour laquelle
nous avions envoyé les livres).
D'autre
part, il faut former deux animatrices. La directrice de la future crèche,
Madame Guirou, nous a communiqué le coût de cette formation et nous avons
demandé l'autorisation à M. le directeur du CAP de Bandiagara qui vient de
l'accorder.
Cette formation est donnée au jardin
d'enfants SOS de Mopti, elle dure deux mois et demi pour l'une et 3 mois pour
l'autre. Le mode de fonctionnement de
la crèche reste à déterminer afin d'arriver à un autofinancement et qu'ainsi
l'action du Comité se borne à l'aide au démarrage.
Si
avez connu le Pays Dogon lors d'un voyage ou même si vous n'êtes pas allés à
Sangha, vous connaissez sans doute déjà Sékou Dolo le correspondant du Comité.
Par son livre "La mère des masques", ou peut-être par les rencontres
que vous avez pu faire avec lui lors des représentations que donne sa troupe de
danseurs en France.
Ce
groupe traditionnel de danseurs et de masques, "groupe AWA", est
composé d'une vingtaine de personnes, hommes et femmes, sélectionnés parmi les
danseurs des différents villages environnants. La première tournée des masques
Dogon à l'étranger date de 1937 à Paris. Nombreux sont les pays où ils se sont
produits.
Sékou
est responsable de la troupe officielle de danseurs masqués dogon. C'est lui
qui a été chargé d'organiser la visite du Président Chirac au Pays Dogon
l'automne dernier lors de son voyage au Mali.
Pour ceux qui connaissent Sékou plus
personnellement, sachez qu'il est devenu papa d'un petit Ogobara et que la
maman Fatoumata se porte bien !
Le
11 octobre, Palabres 2003, forum et conférences, organisés à l'initiative du
comité de jumelage Quetigny-Koulikoro était dédié aux actions que diverses
associations entretiennent tout particulièrement avec le Mali. Quetigny est une
ville de l'agglomération dijonnaise.
Le
Comité était convié à participer au même titre que d'autres associations de la
région. Un petit stand a été aménagé pour
présenter ses actions.
Ce
fut l'occasion pour nous de rencontrer l'association Ami Mali oeuvrant à
Diarrabougou (à 15 km de Koulikoro). Celle-ci est aux prises avec les mêmes
problèmes que nous pour un forage. Mêmes partenariats : Forages Mali, Mali Aqua
Viva.
Etait
présente une délégation de Koulikoro. Nous avons pu échanger notamment avec
Adame Keita directrice de jardin d'enfants et Hamidou Gambi inspecteur de
l'enseignement.
Furent
projetés des films de réalisateurs africains dont " Paris selon Moussa
" de Cheik Doukouré qui était présent. Prix UNESCO des Droits de l'Homme
2003, ce film d'une très grande qualité, trouve difficilement des moyens de
distribution.
Un kotéba (théâtre africain) concluait ce
Palabres 2003.
Décès de Jean
Rouch
Ethnographe, ethnologue et cinéaste de l'Afrique noire, bien connu au Pays Dogon qu'il a fait découvrir par ses films, Jean Rouch vient de décéder dans un accident de la route au Niger. Il fut le maître de Nadine Wanono, elle-même ethnologue, et qui est membre de notre conseil d'administration.