La feuille d'automne 05 du Comité d'Aide 
à Sangha et au Pays Dogon

 

 

Octobre 2005

 

Chers amis,

 

La dernière assemblée générale qui s’est tenue à Nuits St Georges le 21 mai dernier, m’a  confié la nouvelle présidence pour une durée de 2 ans.

 

Membre du CAS et de son conseil d’administration depuis maintenant près de 15 ans,  j’ai eu l’occasion de suivre les différents dossiers et projets de l’association. J’espère pouvoir apporter ma modeste contribution à la vie de l’association, pour le bénéfice de nos amis de Sangha.

 

Il me paraît important de rappeler ici quelques principes qui  fondent la vie de notre association.

 

*                    Il n’est pas de développement pour  le  Pays Dogon sans une réelle prise en main par les habitants eux-mêmes de leurs projets tant dans le choix initial, que dans les étapes de réalisation et surtout de la pérennité de l’action. Le Comité apporte son aide, grâce à vous, aux étapes de réalisation.  Chaque fois que possible, nous souhaitons que les projets puissent à moyen terme devenir autonomes et complètement pris en charge par nos amis Dogon.

*                    Dans ce domaine, il me plaît à souligner le dynamisme et la volonté des femmes dogons qui incarnent parfaitement cette position, au travers de leurs associations  (banques de prêt, petits ateliers, moulin à mil, ….)

*                    J’exprime aussi ma plus profonde sympathie à Sékou Dolo, pour son dévouement sur place pour être  notre interface quasi quotidienne avec les habitants du Pays Dogon : sans lui, de nombreux projets n’auraient pu voir le jour. Il est aussi pour nous le garant de ne pas « faire d’erreurs » (tant dans le choix des projets que dans les relations avec Sangha).

*                    De nombreuses ONG sont actives sur Sangha et au Pays Dogon : nous souhaitons accroître l’efficacité de notre action en créant une plus grande concertation entre  ces ONG : soit pour éviter des « doubles interventions », soit au contraire pour "synergiser" des projets plus ambitieux (barrages, …)

 

Nous souhaitons également accroître  l’information ici en France et en Europe concernant les problèmes de développement et les difficultés rencontrées par les habitants du Pays Dogon. Une exposition a sillonné de nombreuses villes ces dernières années : au plan matériel, elle est obsolète et il n’est pas certain que sa réfection soit envisageable. Pour les adeptes du papier, notre plaquette  reste encore disponible en quelques exemplaires mais est également à remettre à jour. Grâce à notre trésorier Gérard Quentin, nous sommes aujourd’hui présents sur la toile : un site INTERNET  permet  à chacun de suivre la vie de l’association et de démultiplier la communication.  Vous y trouverez notamment l’état d’avancement en temps réel des projets. N’hésitez pas à faire connaître son adresse : http://comite.sangha.chez.tiscali.fr/

 

Au niveau des finances de l’association, vous savez que pratiquement la totalité de vos dons (déductibles à hauteur de 66 % aujourd’hui de vos impôts) est directement investie dans les projets, nos frais de gestion ne représentant que 3 à 5 % (publipostage et frais bancaires de transfert d'argent), les  déplacements étant pris en charge par les membres du conseil assurant une mission. Chaque année nos comptes sont approuvés par un commissaire aux comptes (et ceci gracieusement). Vous avez ainsi l’assurance que votre don sera  investi dans une action concrète au Pays Dogon.

 

Pour les mois à venir,  le projet de digue rizicole va voir le jour à   Ogol Dâh. D’un investissement de plus de 10000 €, cette digue devrait être opérationnelle pour  retenir les pluies de l’hivernage 2006. Elle concernera environ 200 personnes qui auront ainsi une opportunité supplémentaire pour les cultures.

 

Nous donnerons également suite à plusieurs demandes de prêts (association de femmes), portant ainsi à une douzaine nos micro-projets en la matière.

 

Nous venons, comme chaque année maintenant, de doter les écoles de Sangha, d’Ireli et de Kamba des fournitures scolaires de base nécessaires. C’est ainsi plus de 1400 enfants qui pourront mieux suivre l’enseignement.

 

L’ensemble de ces actions ne peut voir le jour que grâce à votre générosité.

 

Nos amis dogons comptent sur vous.

Merci

 

Le Président,

André Merrien

Quelques Nouvelles du Pays Dogon et du Comité...           

Au Pays Dogon, l'hivernage n'a pas été mauvais bien que les pluies se soient arrêtées un peu trop tôt.  Les récoltes en seront amoindries. Les sauterelles tant redoutées ne sont pas venues

 

Le conseil d'administration qui a suivi l'assemblée générale en mai a donc élu André Merrien en tant que président. Daniel SCHUH avait tenu ce poste pendant les 2 années précédentes puisqu'il est maintenant convenu d'un changement bisannuel.

Daniel reste au conseil en tant que vice-président. Qu'il trouve ici les remerciements bien mérités pour son travail positif.

                       

Le jardin d'enfants

 

La participation du Comité à la réalisation de ce projet a consisté à payer la formation des deux animatrices. L'ouverture doit se faire incessamment, l'ancienne école en banco ayant été restaurée par l'association  hollandaise de Joop van Stigt.

Ce projet qui date de 1999 voit enfin son aboutissement grâce à la ténacité des femmes qui en avaient fait la demande, dont Fatoumata Kodio, l'épouse du nouveau maire de Sangha (ancien directeur du collège). Elle en est la directrice. Les femmes de l'association "Ama Ogobara" ont eu à cœur de prendre en charge ce projet dès la constitution de leur groupement en 2000. Cinq années se sont écoulées pendant lesquelles le projet a mûri malgré les difficultés rencontrées. Nous ne pouvons que les féliciter pour leur volonté et les encourager pour le bon fonctionnement de cette nouvelle structure à Sangha. Saluons-les !

A ce propos : méditons ! "Prendre son temps n'est pas perdre son temps !" Les sociétés traditionnelles ont une conception non linéaire du temps, celui-ci pouvant se représenter demain.

Ainsi, les longues salutations ne sont pas une perte de temps, elles permettent de faire une société plus humaine. Chez nous, la raison compte, là-bas la raison n'est respectée qu'après les salutations…" Agapo, bonjour du matin, salut à toi, salut à ta famille, salut à ton mari, salut à tes enfants !..."

Les rituels ont une grande importance pour les africains et les Dogon en particulier. Saluons-les !

 

 

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